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IfE ©UIDE fliUSICAL

XLI VOLUME

1895

];.iprim(;rif. Th. r.oMB verts, Montagne des Aveugles, 7

NTERNATiONALE HEBDOMADAIRE

THÉATEES- CONGE RTS

ACTUALITÉ S -HISTOIRE ESTHÉTIQUE

IPrincipauï Collaborateurs :

Eu. ScHUKÉ Michel Brenet Georges Servières Hugues Imbert

H. de Curzon ~ H. Fierens-Gevaert Etienne Destranges

Guy Ropartz Franck Choisy Van Santen Kolff D' Edm. Rochlich

J. Houston Chamberlain En. Vander Straeten Ed. Evenepoel

Charles Tardieu Maurice Kufferath - Marcel Remy— Ernest Thomas J. Malherbe

Wladimir Baskine Henry Maubel Ed. de Hartog D^ Victor Joss.

N. Liez, I. Will D' F.-V. Dwelshauwicrs-Dery Ernest "^Closson

Lucien De Busscher - Oberdœrfer - JeanjMarlin J. Brunet

A. WiLFORD. - William Cart N. Le Kime, etc. etc.

Directeur-Rédadetir en chef : Maurice K U F FERA TH Rédacteur en chef (Paris) : Hugues IMBERT

ANNEE 1895

BRUXELLES

AUX BUREAUX DU JOURNAL 2, I uc du Congrès, 2.

P.\RIS

LIBRAIEIE FISOHBACHER 33, Kuo de Seine, 33

Digitized by the Internet Archive

in 2010 with funding from

University of Ottawa

http://www.archive.org/details/guidemusicalrevu189541brus

QUARANTE ET UNIEME ANNEE

TABLE DES MATIÈRES

1. Métronomie expérimentale (suite), par H. Alvin et R. Prieur. Une traduction française de V Anneau du Nibehmg, par Georges Servières. Chronique de la semaine : Paris, Théodore Gouvy, par Hugues Imbert; les Troycns à l'Opéra Bruxelles : Nouveaux Concerts, M'"" Brema, M. K. ^ Amsterdam, Bruges, Dresde, Marseille, Montréal, Saint-Pétersbourg, Tournai, Vienne. Bibliographie. 1-24,

N" 3. Métronomie expérimentale (suite), par H. Alvin et R Prieur. Benjamin Goda'd (nécrologie), par M. Kufferath Fiancesca da Rimini, de l'aul Gilson, analyse thématique, par X, Paris, la Messe en si mineur de J.-S. Bach ; à l'Académie : Roméo et Juliette, de Gounod, par Hugues Imbert, Bruxelles, con- certs divers. Anvers, Dresde, Leipzig, Liège, Lon- dres, Montréal, Nancy, Prague, Verviers. 25-48.

No 3. Métronomie expérimentale (suite et fin), par H. Alvin et R. Prieur. Lydéric, de M. Em. Ratez, première représentation au théâtre de Lille, par L, L. 'L'Enfance de Roland, de M. E. Mathieu, au théâtre de la Monnaie, par Maurice Kufferath. Paris, la Damnation de Faust aux Concerts -Colonne; concerts divers, par Hugues Imbert ; Concerts-Lamoureux, par E. Thomas. Bruxelles, concerts divers. An- vers, Gand, Liège, Montpellier, Nice. 49-72.

4. Goudimel et Morales, par Michel Brenet. Paris, la troisième symphonie de Brahms au Conser- vatoire ; Egmont de Beethoven, par Hugues Imbert ; Concerts-Lamoureux, par Ernest Thomas. Bru- xelles, Francesca da Rimini aux Concerts populaires, par M. Kufferath. Concerts divers. Amsterdam Anvers, Dresde, Francfort, Gand, Lille, Liège, Mannheim, Milan, Montpellier, Nancy, Saint-Péters- bourg, Strasbourg, Vienne. 73-96.

No 5. Protectionnisme artistique, par M. Kufferath. Littérateurs amis ou ennemis de la musique, par E. Thomas. Croquis d'artistes : Victor Maurel, par Henri de Curzon. La Messe en de Beethoven, à Liège, par M. lûifîerath. Paris, concerts divers,

par Hugues Imbert; le quatuor Crickboom.par Ernest Thomas; concert Lefort, par H. D.; théâtres, H. de Curzon. - Bruxelles, M""î Brema, au théâtre de la Monnaie, par J. Br, ; le concert des Chanteurs de Saint-Gervais, par M. K. Anvers, Bruges, Gand, Francfort, Le Havre, Leipzig, Montréal, Nice, Prague. 97-120.

No 6. Augusta Holmes, par Hugues Imbert. Lieier français : Henri Duparc, par G. Servières. A pro- pos de la vie de Goudimel, par le Dr Henry Coutagne. Paris, concerts divers, par Hugues Imbert; Con- certs-Lamoureux, par Ernest Thomas ; Concerts d'Harcourt, Bruxelles, quatuor Marchot, par J. Brenet; reprise des Brigands. Amsterdam Anvers. Copenhague, Dresde, Francfort. Gand Nancy, Saint-Pétersbourg, Vienne. Bibliographie

121-144

No 7. Le Wagnérisme, par Henry Maubel. Goudi mel, par Michel Brenet, La Montagne noire, drame lyrique en quatre actes, poème et musique de Mlle Aug. Holmes, à l'Opéra de Paris, par Hugues Imbert. Paris, Concerts-Colonne, Cycle Berlioz, par Hugues Imbert; Concerts-Lamoureux, par Er- nest Thomas; concerts divers. Bruxelles, première de Paillasse, drame lyrique en deux actes, de R. Leon- cavallo, par N. L. ; Le Rheingold au Conservatoire, par M. K. Anvers. Bruges, Leipzig, Liège, Mont- réal, Nice, Verviers. 145-168.

8. Théâtres ouverts et concerts fermés, par Marcel Rémy, Ninon de Lenclos, épisode lyrique en quatre actes, musique de M. Edmond Missa, à l'Opéra- Comique, par Hugues Imbert, Paris, concert du Conservatoire, par Hugues Imbert; concerts divers, par MR.— Bruxelles, reprise de la Juive, par N, L.; Concerts populaires ; M. F, B. Busoni, la quatrième symphonie de Brahms, par M. K. Amsterdam. Anvers, Constantinople, Dresde, Liège : une lettre de M, G. Sauvenière et la question des billets d'auteurs, par M. Kufferath. Lille, Mons, Namur, Nancy^

Reims, Saint-Pétersbourg, Vienne. Bibliographie.

169-192.

9. La formule wagnérienne, par Ernest Closscn. Artistes contemporains ; Arthur Coquard, par Hugues Imbert. Paris, concert du Conservatoire, par Hugues Imbert; Concerts-Lamoureu.x, par Ernest Thomas; concerts divers. Bruxelles, concerts divers. Anvers, Copenhague, Dresde, Francfort, Leipzig, Liège, Malines, Marseille, Montréal. Bibliographie. 193-216.

No 10. La formule wagnérienne (suite et tin;, par Er- nest Closson. Croquis d'artistes : Alex. Taskin. par Henri de Curzon. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M Kufferath. Paris, Concerts Colonne, Impressions fausses de Charpentier ; premier concert de Sarasate, par Ernest Thomas; le Faust de Schumann aux Concerts-d'Harcourt, Pantomimes et mimodrames. Pour h drafeau, Salomé, VEcole des Vierges, par H. de Curzon Bruxelles, reprise de Sylvia et Carmen, par N. L.; foncerts divers Amsterdam, Anvers. Gand, Liège, Marseille, Monte-Carlo, Montréal, Namur, Nancy, Prague, Toulouse, Tournai. 217-244.

N" 1 1. Le carillon primitif d'Audenarde et ses figurines automatiques, par Ed. Vander Straeten. La Jac- querie d'Ed. Lalo et Arthur Coquard, première repré- sentation à Monte-Carlo, par Hugues Imbert. Le Faust de Schumann aux Concerts-d'Harcourt, par Georges Servières. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kufferath. Paris, Concerts- Lamoureux, les Maîtres Chanteurs. M.Pade- rewski; Concerts-Colonne, Izëyl; M. Sarasate; Un Théâtre-Lyrique, par Ernest Thomas. Bruxelles, Au Con.servatoire, par M. K.; les Forains au théâtre des Galeries, par N. L. ; première de la Veuve du Co- lonel, pantomime de M. Edm. Cattier, musique de MM. Leièvre, par E. C. Anvers, Dresde, La Haye, Liège, Monte-Carlo, Vienne. -Bibliographie. 245-268.

No 12. Euryanthe de C. M. de Weber aux Concerts- d'Harcourt, par Georges Servières. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs Le procès des Nouveaux-Concerts à Liège, par Marcel Remy. Paris, Concerts Colonne, Concert de l'Euterpe, par Hugues Imbert; Concerts-Lamoureux, par Ernest Thomas; Alceste au Conservatoire, par Henri de Cur- zon. — Bruxelles, Concerts populaires, par M. K ; A la Libre esthétique; Soirée Derscheid. Anvers, Constantinople, Dresde, Gand, Le Havre, Leipzig, Liège, Lille, Londres, Monte-Carlo, Nancy, Prague, Tournay, Vienne. 269-292.

No 13. Contributions wagnèriennes, par Maurice Kufferath. Henri Taine et Beethoven, par Hugues Imbert. Oncguine de P. Tschaïkowsky, première représentation à Nice, par L. Alekan. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par Marcel Remy. Paris, Concerts-d'Harcourt, par Georges Servières ; Concerts Lamoureux, par Ernest Thomas ; Concerts divers. Bruxelles, théâtre de la Monnaie, dernière représentation de Tristan et Iscult, par J. Br. ;

Mam'zelle Nitouc/te à l'Alcazar, par N. L. ; Concerts. Anvers, Francfort, Liège, Mons, Monte-Carlo, Stras- bourg, Utrecht. Bibliographie. 293-3x6.

No 14. La Vivandière de B. Godard, première représen- tation à l'Opéra-Cômique de Paris, par Hugues Im- bert. — Croquis d'artistes : Lucien Fugère, par H. de Curzon. Les abus de la Société des auteurs et com- positeurs, par Marcel Remy. Paris. Concerts- Lamoureux. par Hugues Imbert; Concerts d'Harcourt, par G. Servières; Concerts divers. Bruxelles, reprise de Manon, par J. Br.; L'orchestre du Concert- gebouw aux Nouveaux Concerts, par M. Kufferath. Amsterdam, Anvers, Liège, Marseille, Prague. Bibliographie. 317-340.

15. Les Maîtres musiciens de la Renaissance fran- çaise, par Hugues Imbert. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs. Paris, Conservatoire national de musique, par Hugues Imbert; Concerts divers. Bruxelles, Concert du Conservatoire, deuxième exécution du Rheingold, par M. Kufferath. Anvers, Constantinople, Copenhague, Dresde, Franc- fort, Gand, Genève, Le Havre, Leipzig, Lille, Liège, Montréal, Saint-Pétersbourg, Toulouse, Verviers. Bibliographie. 341-364.

N" 16. Tannheeuser à l'Opéra en 1861, par Georges Ser- vières. — Maîtres contemporains : Guillaume Lekeu (1870-1894}, par Ernest Closson. La semaine sainte à Saint-Gervais, par Michel Brenet. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. R. Paris, Société des concerts, par Hugues Imbert; Con- certs-Lamoureux, par E. Thomas ; Concerts-Guilmant, par Dubief Bruxelles, la reprise du Freyschûtz, par J. Br. Anvers, Cambrai, Liège, Le Havre, Madrid, Mons, Mulhouse. 365-388.

17. Tannheeuser à l'Opéra en 1S61 (suite), par Georges Servières. Rossini et Beethoven à Vienne, par Hugues Imbert. Artistes contemporains : Willem Kes, par lîd. de H. Paris, Concerts-Colonne, par Hugues Imbert; Concerts-Guilmant, par Dubief; Concerts. Bruxelles, l'orchestre du Concertgebouw, par M. Kufferath; le quatuor Crickboom. Amster- dam, Anvers, Chalon-sur-Saône, Dresde, Leipzig, Liège, Montpellier, Namur, Vienne. 389-412.

No 18. Tannheeuser à l'Opéra en 1861 (suite), par Georges Servières, Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs, par M. Kufferath. A pro- pos des concerts Kes. Paris, soirée de la Trompette, Concerts-Colonne, par Hugues Imbert; Brelan de pianistes à la salle Erard, par Reyval ; salon Pleyel, par Baudouin La Londre ; Concerts. Bruxelles, théâtre de la Monnaie : Ml'" Héglou, par J. Br.; Con- certs divers. Anvers, Liège, Namur, Saint-Péters- bourg. 413-436.

19. Tannheeuser à l'Opéra en 1S61 (suite), par Georges Servières. Le comité fantôme, par M. R. Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et édi- teurs, par M. Kufferath. Paris, soirée de la Trom- pette, Concert du pianiste aveugle, M. G. Fabozzi, par Hugues Imbert; Société des instrumens anciens,

^alle Erard, par Reynal. Bruxelles, Concerts popu- laires; Concert du Gezangverein, par M. Kufferath; 'Concerts divers. Copenhague, Liège, Montréal, Prague, Saint-Pétersbourg. Bibliographie. 437-460.

20. Tannhmmr à l'Opéra en i86i (suite), par Georges Servières. La reprise de Tantiliauser à l'Opéra, par H. Imbert. Maurice Renaud, par Henri de Curzon. - Paris, à la salle Pleyel, séance de la Société de musique de chambre, par Reyval ; Concerts divers Bruxelles, Concerts divers. Amsterdam, Anvers, Constantinople, Dresde, Liège, Verviers. - Biblio- graphie. 461-4S4.

Nos 21-22. Taiinhœusey à l'Opéra en 1861 (suite), par Georges Servières. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kufferath. Paris, soirée chez M. Diémer, Concert J. Wieniawski, par Hugues Imbert; Concert Marie Weingaerlner, par Reyval ; Société d'art, par Baudouin La Londre ; les petits théâtres, par H. de C. Bruxelles, Félix Mottl aux Nouveaux-Concerts. Anvers, Copenhague, Prague, Verviers. 4S5-5oS.

Nos 23-24. Tannhmiser à l'Opéra en 1861 (suite et fin), par Georges Servières. --Le Festival Rhénan, par Xy. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs. Paris, matinée chez M. Widor, par Hugues Imbert; Concert S. Bûrger, soirées de M'"<= Rosine Laborde et de M""' Colonne, par Baudouin La Londre ; Concerts divers. Bruxelles, les Nouveaux-Concerts. An- vers, Bruges, Charleroi, Dijon, Dresde, Liège, Lon- dres, Prague, Strasbourg. - Bibliographie. 5og-532.

Nos 25-26. Les Amours du poète de Rob. Schumann, par Hugues Imbert. Les Scpl paroles du Christ de Gus- tave Doret, par William Cart. Guernica et Pris au Piège, à rOpéra-Comique, par Hugues Imbert. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kufferath. Paris, auditions d'élèves de M. Dié- mer, de M'>"= Trelat et de M, J. Delsart, par Hugues Imbert; Concert Alexandre Georges, par Reyval; Concerts divers. Bruxelles, concours du Conserva- toire. — Anvers, Dinant, Dresde, Gand, Liège, Lon- dres, Toulouse. Bibliographie. 533-556.

jjos 27-28. Les livres d'esquisses de Beethoven, par J. S. Shedlock. Croquis d'artistes : M™e Gabrielle Krauss, par Henri de Curzon. L'Orphéon byzantin ou les poncifs récalcitrants, par M. R. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kuffe- rath. — Paris, critiques de M. d'Harcourt sur le Tannhauser, Concert à l'Institut des jeunes aveugles, par Hugues Imbert; séance d'orgue chez M. Gigout. ' Bruxelles, concours du Conservatoire, par M. Anvers, Liège : Jean-Marie d'I. Ragghianti, Strasbourg, Scheveningue, Prague, r- Bibliographie. 557-58o.

N"^ 29-30. Mn"= Miolan-Carvalho, par Henri de Cur- zon. — Musique des cloches, par Henry Maubel. La XXXIIe réunion des artistes musiciens à Bruns- wick, par G. H, Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kufferath. Paris, concours du Conservatoire. Bruxelles, concours du Conser-

vatoire, — Anvers, Liège, Londres, Ostende, Prague.

581-604.

No-' 31-32. Louis Dietsch et Richard Wagner, par Ernest Thomas. Artistes contemporains ; Richard Hol, par Ed. de Harlog. Correspondance, par X Y, Z. Luttes pacifiques, par M. Remy. Les abus de la Société des auteurs et compositeurs, par M. Kufferath. Paris, concours du Conservatoire. Bruxelles, concours de l'Ecole de musique de Saint- Josse-ten-Noode-Schaerbeek Anvers, Blarker.- berghe, Londres, Ostende, Prague, Scheveningue,; Spa. Bibliographie. . eo5-62S.

N"s 33-34. Comment nous entendons la musique, par Henri Maubel. Le chant français, par A. F. -G. Croquis d'artistes : M™e Adèle Isaac, par Henri de Curzon. Paroles d'Outre-Mer. Paris, Au Con- .servatoire, par Henri de Curzon. Bru-xelles, la prochaine saison de la Monnaie; l'orchestre de la Scala; concert. Blankenberghe^ Dresde, Ostende, Prague, Scheveningue, Spa. 629-652.

Nos 35-36. La rénovation de la musique religieuse en France, par Michel Brenet. Episodes de la vie de Rubinstein, par I. Martinoft. Ceux de demain : P. de Bréville, par M. R ; Zdenek Fibich, par V. Joss. La Symphonie gothique de Ch. Widor, par J. V. Propos d'Outre-Mer : Lettre de M. Eug. Ysaye. L'orgue de Freideriksborg, par Frank Choisy. Les abus de la Société des auteurs et com- positeurs, par M. K. Paris, débuts de M. Alvarez dans Tannhauser, par Hugues Imbert. Bruxelles, la troupe du théâtre de la Monnaie; Ali Baba au théâtre des Galeries. Anvers, Leipzig, Ostende, Prague, Scheveningue. 653-676.

Nos 37-38. Benjamin Godard, par Hugues Imbert. Lieder français, III. C. Ach. Debussy, par C;eorges Servières. Episodes de la vie de Rubinstein (suite), par I. Martinoff. Le Fiancé de la mer, première représentation au Casino de Royan, Question personnelle, par M. Kufferath. Chronique de la semaine, la Jacquerie, à Aix les- Bains, par Viator. Bruxelles, réouverture du théâtre de la Monnaie. Anvers, Dresde, Prague, Ostende, Scheveningue, Spa. Bibliographie. 677-700.

39. Le sens de la musique, par Gustave Robert. Benjamin Godard (suite et fin), par Hugues Imbert. Episodes de la vie de Rubinstein (suite et fin), par I. Martinoff. Ceu.x- de demain : Pau! Gilson, par R. M. Paris, les concerts de l'Opéra, par Hugues Imbert; reprise à'Aïda à l'Opéra, par H. de C. Bruxelles, reprise de Carmen, par J. Br. Anvers, Blankenberghe, Scheveningue. Bibliographie.

701-724.

N^' 40. Le maître de Richard Wagner .Thicdore Weinlig), par Michel Brenet. Le sens de la mus que (suite et fin), par Gustave Robert - Une chanleuse, par H. F.-G. Le festival des trois B. à Meiningen, par Maurice Kufferath. Paris, les concerts de l'Opéra, par Hugues Imbert. Bruxelles, reprise de

Stgitrd et de Manon, par ]. Br. - Anvers, Dresde, Munich. 725-748.

41. Mlle Clotilde Kleeberg, par Hugues Imbert. Croquis d'artistes : J. B, Faure, par Henri de Curzon. Libretti et librettistes, par X. Paris, la Navar raise à l'Opéra-Comique, par Hugues Imbert. Bruxelles, Alcazar, la FiUe du Tambour major, par N. L, Anvers, La Haye, Prague.— Bibliographie.

749-772.

N" 42. A propos de Tannhatiser, par Ernest Closson. Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs. Notre procès, par M. K. Paris, réouver- ture des Concerts-Colonne, par Hugues Imbert Bruxelles, Monnaie, Lakmé, par ]. Br. ; Galeries, la PirichoU, par N. L. Anvers, Dresde, Leipzig. Strasbourg, Tournai. Bibliographie. 773-792.

43. Richard Wagner et Gottfried Keller, par M. Kufferath. Chansons et Chansonniers. Le cinquantenaire de Tamilueuser, par M. K. Wagner et Offenbach, lettre de M. G, Servières. - Paris, deuxième Concerts-Colonne, par Hugues Imbert; Concerts-Lamoureux. par Ernest Thomas; Théâtres, par H. de C. Bruxelles, Nouvelle Société sympho- nique; concerts. —La Haye, Liège, Montréal (Ca nada), Prague, Verviers. 7g3-8i6.

N" 44. La Mélopée antique dans le chant de l'Eglise latine, par G Huberti. Croquis d'artistes : M"" Viardot, par Henri de Curzon. - Fêtes musicales à Zurich, par Gustave Doret. La ruine de l'opérette, par H. F. -G. Paris, Concerts-Lamoureux, par Hugues Imbert; Concerts-Colcnne, par Ernest Tho- mas. — Bruxelles, reprise de Loliengrin, pair J. Br. Anvers, La Haye, Liège, Nancy. S17 840.

N»45. La Mélopée antique dans le chant de l'Eglise latine (suite et fin), par G. Huberti. - Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs. Notre procès. Paris, Conceris-Colonne, par Hugues Im- bert; Concerts-Lamoureux, par Ernest Thomas. Bruxelles, discours de M. Gevaert à l'Académie royale rte Belgique et cantate CalHrhoc de M. Martin Luns- sens. Anvers, Dresde, La Haye, Liège, Lille, Prague, Saint-Pétersbourg, Strasbourg 841-864.

N" 46. La Musique, l'art du xix« siècle, par F. -A. Ge- vaert. — L'Archéologie des directeurs de théâtre. Les abus, de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs, par M. Kufferalh. Paris, Concerts d'Har- court, par Hugues Imbert ;• Concerts Colonne et Lamoureux, par Ernest Thomas ; Opéra-Comique, reprise de Galathée, par H. de C. ^Bruxelles, distri- bution des prix au Conservatoire. Anvers, Liège, Louvain. Nantes. 865-884.

N''47. La Musique, l'art du xixe siècle (suite et fin), par F. -A. Gevaert.— Paris, Concerts-Colonne, réou- verture des cours de M. Bourgault-Dacoudray, par Hugues Imbert; les concerts à l'Opéra, par Fièrens- Gevaert; Concerts-Lamoureux, par Ernest Thomas

Concerts-d'Harcourt, par Baudouin La Londre. Bruxelles, reprise de Don PasquaU ; concert du Conser- vatoire.- Anvers, Gand, Genève, Liège, Lille, Nancy, Strasbourg. 885-908.

48. Xaviere, idylle dramatique, musique de M Th. Dubois, première représentation à l'Opéra-Comique, par Hugues Imbert. Ed. 'Vander Straeten (nécrolo- gie), par M. Kufferath. Une leçon d'esthétique, par Alex. Dumas Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs, par M. R. Paris, Messe pontificale de Th. Dubois, Concerts-Colonne, par Hugues Imbert; Concerts-Lamoureux, par E.Thomas; Concerts-d'Harcourt, par Baudouin La Londre ; la Belle Ef ictère, par H. de C. Bruxelles, Concerts populaires, M. F. B. Busoni, par M. K ; concerts divers - Anvers, Cologne, Copenhague, Dresde, La Haye, Leipzig, Liège, Londres, Verviers. 909-932.

N" 49. Ernest Guiraud, par Hugues Imbert. Les abus de la Société des auteurs, compositeurs et édi- teurs, par M. K. Paris, Concerts-Colonne, Concerts- d'Harcourt, par Hugues Imbert; séance Breitner, par B. L. Bruxelles, le Voyage de Swzette aux Galeries ; concerts divers. Cambrai, Gand. Le Havre, La Haye, Liège, Marseille, Mons, Nancy, Prague, Stras- bourg, Tournai. Bibliographie. 933-956

Ko 50. La musique religieuse à Paris, par H. Fiérens- Gevaert. Paris, premier concert du Conservatoire, séance de musique de chambre, concert Breitner, par Hugues Imbert; deuxième concert à l'Opéra, par H F. -G.; Concerts-Lamoureux, par Ernest Thomas; Concerts-d'Harcourt, par Baudouin La Londre; Con- certs-Colonne, par F. J ; le Cafitolc aux Nouveautés par H, de C— Bruxelles, théâtre royal de la Monnaie, reprise de Fiielio, par J. Br. ; Concerts populaires, par M K. ; concerts divers, Anvers, Bruges, Co- penhague, Dusseldorf, La Haye, Leipzig, Liège, Mu- nich, Saint-Pétersbourg, Tournai - Bibliographie

957-980.

No 51. Les Maîtres Musiciens de la Renaissance fran- çaise, par Hugues Imbert. Histoire des concerts à l'Opéra, par Georges Servières. Paris, Frédégondede Guiraud à l'Opéra de Paris, Concerts-Colonne, par Hugues Imbert; Concerts-d'Harcourt, par Baudouin La Lnndre. Bruxelles, concerts divers. - Anvers, Charleroi, D.^esde, Gand, Genève, Liège, Nancy, Verviers. - Bibliographie. 981-1004.

No 52. Bilan, par XXX. Histoire des concerts à l'Opéra (suite et fin), par G. Servières. ha.Meiseen si mineur de J.-S. Bach au Conservatoire de Bruxelles, par C. T. Paris, la Jacquerie, à lOpéra-Comique, concert du Conservatoire, par Hugues Imbert ; Con- certs-Lamoureux, le Défi de Phœbus et de Pan, par Er- nest Thomas; Concerts-Colonne, l'Enfance du Christ, par F. J.; Concerts-d'Harcourt, par Baudouin La Londre. Bruxelles, nouvelles diverses. Bruges, Bordeaux, Liège, Lille, Mons, Tournai, Verviers.

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6 Janvier iSgS

41° ANNEE

REVUE INTERNATIONALE HEBDOMADAIRE.

z

MAURICE KUFFERATH : directeur Rue du Congrès, 2, Bruxelles

REDACTEUR EN CHEF : HUGUES IMBERT

Rue Beaurepaire, 33, Paris

SECRÉTAIRE-ADMINISTRATEUR : N. LE KIME, vue du MurUdu, 12, Bruxelles

Collaborateurs :

, Eu. ScHURÉ Michel Brenet Georges Servikres Hugues Imbert H. de Curzon

Camille Benoit Etienne Destranges Guy Ropartz J. Manskopf

Van Santen-Kolff D"' Edm. Rochlich J. Houston Chamberlain Ed. Vander Straeten

Ed. Evenepoel Maurice Kufferath Charles Taruieu Marcel Remy

Ernest Thomas J. Malherbe Henry Maubel Ed. de Hartog D'' Victor Joss N. Liez

I. Will D'' F. -G. Dwelshauwers-Dery Ernest Closson Lucien De Busscher

Oberdœrfer Jean Marlin J. Brunet A Wilford, etc, etc.

SOMMAIRE

H. Alvin et R. Prieur. Métro- nomie expérimentale (suite).

Georges Servières. Une traduc- tion française de l'Anneau du Nibe- lung.

(£l)rontqu£ ùe la Sfmainc : Paris : Hugues Imbert. Théodore Gouvy. Les Troycns à rOpéra. Nouvelles diverses.

Bruxelles : Nouveaux Concerts, M"' Brema, M. K. Nouvelles diverses.

IIûiTceponbcuucs : Amsterdam. Bruges. Dresde. Marseille. Montréal. Saint- Pétersbourg. Tournai. Vienne.

Nouvelles diverses. Bibliographie. Ré- pertoire DES THÉÂTRES.

Hbonnements :

Bruxelles^ 2, rue du Congrès; Paris, Librairie Fischbacher, 33, rue de Seine; France et Belgique : 12 francs. Union postale : 14 francs. Pays d'outre-mer : iS francs.

EN VENTE, à Bruxelles ; Office central, rue de l'Ecuyer; et chez les éditeurs de musique. A Paris : librairie Fischbacher, 33, rue de Seine; M. Brasseur, Ga'erie de l'OJéon. Luxembourg, G -D Simonis libraire. A Londres : MM. Breitkopf et Hârtel, Great Malborough street, 54; Schol't et r'o, Relent Street iSy. A Leipzig : Otto Junne A Munich : Josef Seiling, fournisseur de la Cour, Perusastrasse,

A Prague : F. -A. Urbanek A Strasbourg : librairie Amrael. A Amsterdam : Algemeene Musik- handel. Spui, 2. A La Haye : Belinfante frères. A Liège : M'"» veuve Muraille, rue de l'Université

A Anvers : M. Forst, place de Meir. A Gand : M""' Beyer. A Zurich ; Hug frères, éditeurs. J

A Genève ; Ad. Henn, Corraterie, 14. Agence des journaux, 7. Boulevard du Théâtre. ' A Madrid :

Ruiz y Co, Principe, 14. A Saint-Pétersbourg : MM. E. Mellier et Ci», Perspective Newski ~ A Moscou : Jurgenson. A Mexico : N. Budin. A Montréal : La Montagne, éditeur, rue Saint- Maurice, 149. A New- York : G.-E. Stechert, 810, Broadway.

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Fr. MUSCH. Eue Royale, 204, BRUXELLES IM4i\0S MEliWVvY & SO^S, de l\e\v-York

J. BLUTHNER

LEIPZIG

STEIKWAY & SONS

NE\A/-YORK

0. ECKÉ, Berlin, et TH. MANN à Ci«, Bielefeld

HARMONIUIVIS

DE

THE PACKARDORGAN Z^^ \\ MASON AND HAMLIN si remarqués à l'Esposition d'Anvers

PIANOS E. KAPS

AVEC

Réflec trop h on e

donnant une sonorité presque égale à celle du piano à queue. Cette nouvelle invention de la Maison KAPS a obtenu un très grand succès.

'o'E'^s^cSiBBEs PIANOS HENRI HERZ

"""'m;";;™» So^levard Anspach, 37, Bmelles

I[E ©UIDE fliUSICAL

PARAISSANT LE DIMANCHE

6 Janvier 1895.

METRONOMIE EXPERIMENTALE

(Suite). Voir les nos 44, ^5, ^g^ 47^ et 53 (Année 1894)

, 49, 5o, 5i, 52

(Reproduction interdite)

Les écarts seront beaucoup moindres dans l'extrait qui va suivre ; le rôle de l'or- chestre y est ininterrompu. Nous prenons la fin de la scène deuxième du second acte (Wotan menace Brûnnhilde pour la con- traindre à exécuter son ordre), à partir de la mesure (A. I23, F. i38) :

Dans le fragment purement orchestral qui suit la disparition de Wotan et trois mesures avant le solo de Brûnnhilde, on rencontre le problème métronomique ainsi posé (A. 125, F. 140) :

Voici les mouvements observés (Pour les deux premiers intervalles de l'exécution P i , nous ne donnons aucun chiffre; nos mesu- rages chronométriques n'ayant pas été pratiqués aux mêmes points, les résultats ne seraient pas rigoureusement compa- rables) :

l'ages des réductions

Mouvements constatés aux exécutions de

■0 «

TEXTE CHANTÉ

Munich

Paris

1 c

Mi

M2

Pi I P2

i38

=

Larmes et de deuil Mollo cresc. ff

io3

io3

»

io3

124

i39

SchiifihmseinTrotz

Devant la tempête

Cresc.cresc.

106

120

>,

94

124

139

DerM^alkûreWerk.

L'ordonne et le veux

Moltocnsc./fffff

i55

i55

Il3

i65

125

140

ou

78 = ^

78 -cJ

57-fli

83r^

dim. Pin lento

83 =

83=;

60 =

45. J

123

141

•?o sah ich Siegvater Je n'ai jamais vu

Il y a sensible divergence à Munich et à Paris entre les crescendo successifs des trois premiers intervalles. A Munich la nuance métronomique est continue, accélé- rée d'un bout à l'autre io3-io6-i55 ou io3- i20-i55; à Paris, il y a une dépression sur le second intervalle io3-94-i65 ; la première version paraît préférable.

Pour les quatre cas, le Pià lento est net- tement rendu. Mais il ne sufht pas de raleur tir pour que l'interprétation soit conforme aux intentions du Maître ; il faut, en outre, que le ralentissement fasse la nouvelle noire égale à l'ancienne blanche. Cette prescription est bien suivie pour les exécu- tions Mi, M2 et Pi : 78 à 83, 5/ à 60, ce sont des écarts insignifiants au point de vue acoustique. Pour l'exécution P2, au con- traire, la blanche précédente valait 83 et la noire suivante vaut seulement 45, à peu près moitié. Le Più lento est relativement deux fois trop lent. En présence de cet énorme écart, on doit croire que les inter-

LE GUIDE MUSICAL

prêtes n'ont pas pris garde à l'indication J = J ; s'il l'avaient aperçue, comment l'auraient-ils aussi grossièrement violée? On ne saurait, en cette matière, se tromper ainsi de moitié!

Brûnnhilde, restée seule, gémit sur le triste devoir qui lui incombe (A. 126, F. 142) :

WehlmelnWal-sung 0 mcn Fel~se

la£-s Etre in - fi- de- le

Nous avons constaté, sur cette fin de la scène deuxième, les mouvements suivants :

Pages des réduclioDs

TEXTE CHANTÉ

Mouvements constatés aux exécutions de

■a

1

Munich

Paris

I 1 2

I 1 2

126

142 142 142

Weh! meinWâlsung 0 mon Velse

0-

Die Treue verlassen Etre infidèle Sehr langsam Molto lento

126 126

39

45

42 44

35

48 55

Ici encore, on observe la similitude des allures pour les deux exécutions de Mu- nich; similitude plus grande pour les par- ties purement orchestrales. Entre les deux exécutions de Paris, la différence est plus sensible (36 et 48 pour le fragment vocal). Notons la différence d'appréciation sur la vitesse du Schr langsam, Molto lento; il est accéléré d'un quart à Paris.

Nous terminerons nos comparaisons en citant les métronomies d'un court passage du troisième acte (scène deuxième). Wotan explique aux Walkyries les torts de Brûnn- hilde (A. 219, F. 245)

Etwas breiter doch nicht gedehnt.

Poco largo ma non trnppo.

Le mouvement (commencé Sehr heftig, Furioso, au début de la scène) subit la

nuance Poco à poco ritenuto ; puis arrive au Poco largo ma non troppo.

Payes des réductions

TEXTE CHANTÉ

Mouvemepts con aux exécutions

tatés de

ris

1

1

Munich

Pa

M I 1 M2

Pi P2

245

245 245

246 247 247

Weichherziges

;-i66

166

174

166

219 219

219

Race pusillanime

(A Ihnàhlig etwas 211- fikhhaltend; poco a poco riienutoj

147

126

96

98

Fondre en larmes Treulose straft

96

80

96

96

Cœur ingrat

(Etwas breiter doch nicht gedehnt ; poco largo ma non troppo)

I20

110

88

72

Lire en mon âme

Mein herrschend G* Osa mépriser

127

117

80

80

220

108

108

80

98

Contre moi

Les allures initiales, prises quelque temps avant l'apostrophe de Wotan, sont rigou- reusement pareilles pour les exécutions Mi, M2, P2 (i65 à la noire); celle de Pi est peu différente (174). Dans les quatre cas, lepoco a poco ritenuto se fait sentir dès qu'il le faut; mais on voit qu'il est beaucoup plus violent à Paris (chute de 70 à 80 degrés métronomiques pour le mouvement moyen), beaucoup plus ménagé à Munich (20 à 3o degrés de chute). Il est incontestable que la manière de Munich vaut mieux, car il est écrit que le Ritenuto doit se faire Poco a poco et non Subito. Aussi voit-on, dans l'in- tervalle suivant, les allures de Munich continuer à décroître (147 à 96, 126 à 80); à Paris, au contraire, il n'y a plus ralentis- sement (96 à 96, 98 à 96); la nuance est tenue pour faite, en bloc, d'un seul coup.

A l'arrivée de l'indication Etwas breiter, doch nicht gedehnt, traduite sur la réduction française par poco largo ma non troppo, nou- velle discordance : plus vif à Munich, le mouvement devient plus lent à Paris. Nous n'insistons pas : il peut y avoir doute sur la véritable intention de Wagner. Mais dans la suite, les exécutions Mi, M2 nuancent de même les deux derniers intervalles : accélération, puis ralentissement ; les exé-

LE GUIDE MUSICAL

cutions Pi, P2 discordent entre elles : 88-80-80 ou 72-80-98, c'est-à-dire ralentis- sement et maintien, ou accélération con- tinue. On parait donc tâtonner sur ce qu'il convient de faire, ou s'en rapporter au sentiment individuel du chanteur.

P ARSIFAL

Les développements assez étendus que nous avons donnés à notre analyse métro- nomique pour la Tétralogie nous permet- tront d'abréger beaucoup les citations et explications relatives à Parsifal, aux Maî- tres Chanteurs et à Tristan et Iseuli.

Nous nous efforçons, en effet, bien que nous ayons adopté l'ordre monographique, de mettre surtout en lumière les faits d'intérêt général; d'attirer l'attention sur les principales difficultés métronomiques de l'interprétation, mouvements généraux, nuances des allures locales, problèmes aux changements de mesures, perturbations possibles par les solistes et les chan- teurs, etc.; de montrer comment ces diffi- cultés sont surmontées dans les bonnes exécutions, méconnues ou mal résolues dans les mauvaises. Or, nous avons rapporté un assez grand nombre d'exemples de la plupart de ces phénomènes pour que le lecteur soit déjà bien familier avec leur physionomie; nous pourrons donc, sans inconvénient, réduire le nombre et la lon- gueur de nos analyses.

Pour Parsifal en particulier, nous serons très brefs.

Nous avons cité plus haut, dans le cha- pitre relatif à l'orchestre seul (p. 112), les très remarquables résultats constatés aux exécutions du Prélude du premier acte à Bayreuth et à Paris (orchestre Colonne dirigé par M. Hermann Levi). Il nous suffira de donner ici un extrait de nos statistiques pour le deuxième tableau du premier acte.

2™° Tableau du i'^'' acte. Exécution du 8 août iSgs à Bayreuth; exécution du zS mars rSç4 à Paris (orchestre Colonne dirigé par M. Hermann Levi); exécution du zy mars iSgz au Conservatoire de Paris (M. Danhé).

Cette comparaison est triple; pour la rendre plus claire et plus brève, nous la présenterons sous forme de tableau. Il serait beaucoup trop long d'y faire figurer

tous les mesurages de détail que nous avons effectués; nous en donnerons un simple résumé.

Dans les deux premières colonnes du tableau figurent comme de coutume les pages des réductions allemande et fran- çaise où se trouvent les intervalles consi- dérés. Pour plus de précision, nous mar- quons dans une troisième colonne les numéros d'ordre des mesures comptées à partir de la suivante (A Sy, F 55) :

Raum Tu vois i - ci le temps

Les chiffres métronomiques correspondant à chacune des trois exécutions sont inscrits dans trois colonnes intitulées B (exécution de Bayreuth), PL (exécution de Paris, orchestre Colonne, sous la direction de M. Hermann Levi) et PC (exécution de Paris, Conservatoire).

PRINCIPALES INDICATIONS

^1 ^langsam undfeier- lich. Lento e solenne .

75

180 iPoco cresc et %1 SÇnsoenào siihito . .

Iio2lVoriges Zeitmaass. [ Tempo I" 107I

\\ij5iLebhaft

\200\Allegro

[22,^\Sehr mdssig . . .

(23o)Molto moderato . .

!237 \Immer langsamer . i ■zni\Sempre più lento .

\2^^\Sehr Imigsam . .

\25o\MiiU0 lento

IM5\Immer langsamer i \3ehr langsam 34o|iy/o/fo lenlo (4/4). .

i473| I

^U 000=00 I477I

I^g2iPoco cresc 5o4|Poi:ci cresc

iSiolPoco crées

Mouvements

constatés

aux exécutions

46

64

4S 58..

46

Le gvîdb musical

Constatons d'abord, et une fois pour toutes, la remarquable similitude des al- lures pour les exécutions B et PL. Elle n'est pas aussi rigoureuse, sans doute, que pour le prélude du premier acte ; mais n'oublions pas que l'élément vocal inter- vient dans ce second tableau et que l'or- chestre est seul dans le prélude. Si l'on voulait, à toute force, dégager une légère critique des chiffres inscrits au tableau dans les colonnes B et PL, on dirait que les interprètes PL ont accusé trop mollement les Poco crescendo et Crescendo subito des mesures 80 à 87. Ne vaudrait-il pas mieux chauffer de J ^ 5o à J = 80, comme à Bay- reuth, que de J = 60 à ' = 64, comme à l'exécution PL? En somme, la nuance est faite dans les deux cas, et la pi-éférence entre les deux versions est une question de goût personnel. La même remarque pourrait être faite pour les Poco cresc. des mesures 492 à 5lo. Mais ce sont des minuties sur lesquelles il serait ridicule de s'appesantir.

Malheureuseiuent, pour l'exécution PC il en est tout autrement; sa métronomie dénote soit une regrettable méconnais- sance de l'œuvre, soit une préparation sin- gulièrement insuffisante. Et, qu'on veuille bien le remarquer, ce n'est nullement parce que les allures de PC diffèrent de celles de B que nous condamnons celles-là; non, elles portent en elles-mêmes, abstrac- tion faite de toute autorité traditionnelle, leur évidente et irréfutable condamnation.

Les mouvements du début sont notable- ment différents : j ^ 60 pour B, J = 48 pour PC. Nous n'insistons pas sur cette discordance, car on peut discuter. Moi, dira l'interprète PC, je sens le Lento e solenne à 48 à la noire et non à 60 comme on le fait à Bayreuth; avez -vous qualité pour nous départager? Soit, inclinons-nous et passons.

Mais alors, dirons-nous à notre tour, si l'allure J = 48 convient au Lento e solenne, pourquoi se trouve-elle poussée à J = 58 quelques pages plus loin? Nous ne voyons rien qui justifie cette accélération.

Une accélération s'explique, mais un peu plus tard, sur les Poco crescendo et Crescendo

subito des mesures 80-87; sans doute la nuance métronomique ne suit pas forcé- ment la nuance sonore, mais il est fort naturel qu'elle l'accompagne en l'absence d'indications contraires. Il en est bien ainsi pour les exécutions B et PL; pour PC, c'est l'inverse, on trouve au même point un léger ralentissement.

Après le Sehr zurûckhaltend (i) de la mesure loi (A. 63, F. 71), l'allure revient bien à sa valeur primitive (46 à la noire au lieu de 48) ; le mouvement est encore beau- coup plus lent que pour B, mais, du moins, l'exécution PC est ici d'accord avec elle- même.

Entre les mesures 224 et 25o, nous trou- vons la série suivante de trois nuances métronomiques : Sehr niàssig, Imnier lang- sam, Sehr langsam [Molto moderato, sempre più lento, Molto lento). Dans l'exécution B, cette progression décroissante est rendue par les chiffres suivants 82, 52, 46. La veiTsion PC est absolument différente : 62, 72 et 5i. Ainsi, parti de 62, on passe à 72 sur leSemprepiù lento ! C'est un choquant contresens qui viole formellement les indi- cations du texte, qui défigure d'une manière complète la douloureuse lamentation d'Am- fortas.

Le Molto lento (A 78, F 87) amène dans les exécutions B et PL l'allure commune 44 à la noire. Dans l'exécution PC, on a pris J ^ 3i beaucoup plus lent; et, après diverses alternatives, ces allures reparais- sent à peu près pareilles sur le Lento qui précède le changement de mesure (A 89, F 98). De même qu'au début, nous ne rele- vons pas comme erroné le mouvement de PC sous prétexte qu'il ne serait pas con- forme à la version B; que celle-ci fasse ou non autorité, peu nous impoile en ce mo- ment. Admettons donc qu'on soit libre de choisir, pour le 4/4 précédant le 6/4, aussi bien J ^ 3i que J =: 44. Seulement, ce mouvement de départ étant choisi ad libi- tum, il s'agit d'être conséquent avec soi- même dans la suite. Quand le 6/4 arrive, Wagner désire que trois noires de cette

'^i) Cette indication n'est pas traduite dans la réduction française, de sorte qu'on voit apparaître Tempo lo à la mesure suivante sans trop savoir pourquoi.

LE GUIDE MUSICAL

mesure soient équivalentes à deux noires du 4/4. Cela signifie que quand on aura battu le 4/4 à. J^ 44, on devra prendre pour le 6/4 J ^ 66; si, au contraire, on règle le 4/4 à J = 3i, il faudra, pour se conformer à l'indication, régler le 6/4 à J = 46.

Voyons maintenant ce qui a été constaté aux trois exécutions. Pour B et PL, la proportion est bien observée; au lieu de 66, qu'on devrait avoir pour la noire du 6/4, on trouve J =^ 62 ; écart acoustiquement insen- sible, très bonne conformité avec le texte.

Mais pour l'exécution PC, on devrait avoir J du 6/4 = 46, et l'on trouve en réalité j = 67! L'écart est donc de près de moitié en sus de la valeur exacte ; pour se le permettre, il faut avoir dans ce que nous avons appelé la tolérance acoustique des auditeurs une confiance vraiment exa- gérée ! L'effet voulu par le maître est, une fois de plus, absolument défiguré.

Ainsi que le montre le tableau, la